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 à 

176, chemin Bord-du-Lac
Pointe-Claire (QC) Canada  H3S4J7

Randall Anderson, Philippe Chabot, Guillaume La Brie,


José Luis Torres, Sherry Walchuk, Tom Watson



Commissaires : Manel Benchabane et Céline Le Merlus


 


Du 18 février au 2 avril 2017



La Galerie d’art Stewart Hall est heureuse de présenter Module Operandi, une exposition qui célèbre le travail des artistes Randall Anderson, Philippe Chabot, Guillaume La Brie, José Luis Torres, Sherry Walchuk et Tom Watson. Chacun d’eux aborde la construction pour concevoir des œuvres d’apparence récréative dont la mise en espace commune souligne les correspondances malgré l’extrême diversité de leurs intentions.



À mi-chemin entre divertissement pur, travail de réflexion, imitation de l’environnement et matérialisation d’architectures préconçues, le jeu de construction favorise autant le développement cognitif que l’imagination et la motricité. Son principe d’assemblage de modules aux fonctions plus ou moins prédéterminées permet d’atteindre un équilibre entre liberté et contrainte. Le jeu de construction offre ainsi un cadre dans lequel, si l’on respecte les matériaux de base, il est possible d’imaginer des structures et d’y associer des scénarios. On peut ajouter ou enlever des composantes, déclarer terminée une création qui aurait pu se prolonger ou finalement décider de la démolir.



Les œuvres de Randall Anderson et de Sherry Walchuk revêtent une signification personnelle issue de leur histoire familiale. À l’aide de matériaux communs empruntés au monde de la construction, ils élaborent un univers de fiction qui traite de mobilité, d’intimité et de bien-être. José Luis Torres et Guillaume La Brie exploitent l’espace même de la Galerie et ses contraintes architecturales. Ils en modifient la configuration, l’envahissent pour nous décontenancer et remettent en question les notions de matérialité, de positionnement et d’adaptation. Philippe Chabot et Tom Watson se penchent pour leur part sur le concept de cycle. Ils s’interrogent sur le passage de la bi- à la tridimensionnalité et expriment la fascination qu’exercent sur eux la machine ou le numérique tout en questionnant notre relation à l’objet.



L’articulation des œuvres de ces six artistes dans l’espace de la Galerie forme autant de constructions que de déconstructions, déjouant nos sens pour nous positionner dans une nouvelle subjectivité. Au moment où l’artiste s’approprie la construction, où elle le pousse à créer, à assembler, à transformer et à raconter, cette dernière devient œuvre d’art. L’acte décisif de figer l’œuvre dans un temps et dans un espace de présentation donné lui fait perdre son caractère de jeu, mais la situe dans une nouvelle catégorie au sein de laquelle elle gagne à être livrée à l’expérience du visiteur.



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Philippe Chabot


PW 4000, I, II, III, 2015

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