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Causerie avec Frédéric Tissot
À l'occasion de son passage à Montréal

Frédéric Tissot, a un parcours peu commun qu'il partage dans son livre « L'homme debout : humanitaire, diplomate, anticonformiste » (Stock)

RSVP: 514-739-3639

« C’est l’histoire d’un petit pied-noir de Blida qui fait médecine à Dijon, danse le rock et la salsa et va devenir grand médecin humanitaire. Ce sont les Mémoires d’un homme qui « carbure » au deux temps : courage et générosité. C’est aussi une histoire plus compliquée qu’il n’y paraît. Frédéric Tissot raconte sa vie de docteur tout-terrain et de diplomate anticonformiste. Il a beaucoup réfléchi sur sa mission : comment s’occuper de la misère du monde sans tomber dans le néocolonialisme.
On peut lire ce témoignage comme un livre d’aventures, haut en couleur et riche en drames. Diplômé, Tissot rejoint vite Aide Médicale Internationale, l’un des groupes de docteurs sans frontières fondés par Bernard Kouchner et quelques autres. Contrées « exotiques », peuples en grande détresse, minorités martyrisées et oubliées, Tissot arpente la planète.
Au fil de ses missions, il traverse les conflits des années 1980 et 1990, de l’Afghanistan à Haïti, en passant par la Somalie, les Balkans, le Congo. Il opère dans l’urgence, procède à des accouchements dans la montagne, soigne d’horribles blessures provoquées par des bombes françaises, franchit des frontières clandestinement et monte des hôpitaux de campagne. En cette fin de guerre froide, il n’étudie pas la géopolitique, il la vit.

L’étape essentielle, quasi existentielle pour lui, a lieu lors d’une première mission. Dès 1981, en pays kurde iranien, Tissot est atteint d’une crise de « kurdite » aiguë. Il ne s’en remettra jamais. La cause des Kurdes devient la sienne, écrit-il au début de ce livre – préfacé par son ami Bernard Kouchner, victime du même syndrome. Il apprend le kurde. Il devient un familier de ces confins irano-irakiens qui dessinent une partie du territoire des Kurdes.
De toutes ces expériences, il tire une réflexion passionnante sur la santé publique en terre de misère et sur « l’humanitaire » en temps de guerre : quand ça marche et quand ça ne marche pas. Il se méfie de « l’occidentalisme » comme du tiers-mondisme militant. Il sait que l’action humanitaire peut verser dans une forme de néocolonialisme. ll est sévère sur ce qu’il a vécu en Afghanistan.

2006, drame personnel : en Haïti, un choc dû à un câble à haute tension le rend paraplégique – lui, l’aventurier, le vadrouilleur, le saute-montagnes, le danseur. Tissot dit pudiquement la douleur, quotidienne, l’insupportable réalité de chaque réveil... »
(extrait: Le Monde)

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