Mur Mitoyen devient Caligram!
Une nouvelle plateforme moderne et agréable, actuellement en version bêta.

 à 

DS-3470
320, rue Sainte-Catherine Est
Montréal (QC) Canada  H2X 1L7

Une conférence de Julie Auger, Indiana University Bloomington

L’impression que les langues d’oïl sont essentiellement disparues et/ou qu’elles ont été absorbées dans les variétés régionales du français a pour conséquence que leur étude est négligée par les linguistes. Pourtant, certaines langues sont toujours parlées et écrites en ce début de XXIe siècle, ce qui rend leur étude en tant que langues vivantes à la fois possible et urgente. C’est pourquoi, depuis 20 ans, je consacre une partie importante de mon programme de recherche à la documentation et à l’analyse du picard. Je m’intéresse particulièrement à sa grammaire, en partie en raison du fait que plusieurs linguistes considèrent que celle-ci ne se distingue pas vraiment de celle du français familier (Carton 1990, Éloy 1997). Convaincues que ces positions reflètent une analyse superficielle des structures grammaticales considérées, Anne-José Villeneuve (U. of Alberta) et moi avons entrepris des analyses grammaticales et quantitatives détaillées qui démontrent, par exemple, que même si le picard et le français familier possèdent tous deux l’effacement du ne de négation et le redoublement du sujet, ces structures sont gouvernées par une grammaire différente. Dans cette conférence, je présente nos recherches récentes sur les interrogatives totales et démontre que même si le français régional de Picardie et le picard partage plusieurs constructions interrogatives, leur emploi respectif diffère grandement dans les deux variétés.

  ·   Modifier