Mur Mitoyen devient Caligram!
Une nouvelle plateforme moderne et agréable, actuellement en version bêta.

Débute à 

M-2107
2700, chemin de la Tour
Montréal (QC) Canada  H3T 1J4

CONCEPTION DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE DES BIORAFFINERIES FORESTIÈRES INTÉGRÉES ET VERTES

L’industrie forestière canadienne est un puissant moteur qui contribue au développement économique et social du pays. Cependant, depuis quelques années, cette industrie et principalement celle des pâtes et papiers (P&P) opère dans un contexte économique difficile qui est dû entre autres à la faible demande pour les produits papetiers de base, à la concurrence étrangère et la diminution du dollar canadien par rapport au dollar américain. Identifier de nouvelles gammes de produits pour enrichir celle existante semble être une solution intéressante pour l'industrie canadienne de P&P afin de surmonter cette crise et de demeurer compétitive.

D'autre part, plusieurs milliards de tonnes de combustibles fossiles sont consommées annuellement dans le monde. L'utilisation de ces sources d'énergie est la cause principale de plusieurs problèmes environnementaux notamment les pluies acides et l'augmentation de la concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère [1, 2]. D'autres facteurs tels que la hausse des prix de ces réserves d'énergies et l'incertitude quant à leur disponibilité à long terme ont encouragé le développement des produits renouvelables.

La conversion de la biomasse en bioproduits à valeur ajoutée et à faible empreinte de carbone dans un contexte de bioraffinerie forestière intégrée et verte (BRFIV) semble être une solution prometteuse pour remédier à l'ensemble des problèmes cités.

Le concept de la BRFIV peut être défini comme un complexe industriel intégré, composé d'une usine de P&P et d'une unité de bioraffinage. Cette dernière est capable de transformer la biomasse lignocellulosique en une grande variété de produits, générant ainsi des profits pour l'ensemble de la BRFIV et éliminant l’utilisation de l’énergie fossile.
Plusieurs procédés de conversion biochimiques et thermochimiques peuvent être implantés dans l'unité de bioraffinage forestier à savoir la fermentation, la pyrolyse ou la gazéification. Bien que les bioraffineries biochimiques de première génération prennent de plus en plus d'ampleur, les bioraffineries de deuxième génération, notamment les bioraffineries de gazéification n'ont pas encore vu le jour. Ceci est dû principalement au coût élevé du procédé de gazéification, sa complexité et son degré de maturité. Toutefois, cette technologie est capable d'annuler la dépendance des industries papetières aux énergies fossiles, de proposer une panoplie de bioproduits et reste flexible par rapport à la matière première utilisée. L'intégration des bioraffineries de gazéification dans des usines de pâtes et papiers canadiennes pourrait alors assurer la compétitivité de ces dernières et en même temps diminuer les impacts environnementaux associés à l'implémentation de ce complexe.   

Consulté 871 fois   ·   Modifier