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Artistes: David Armstrong Six, Leyla Majeri, Stefan Sollenius, Thea Yabut


 


Commissaire : Manel Benchabane



Du 20 juillet  au 9 août 2020



La Galerie d’art Stewart Hall est heureuse de présenter l’exposition Matière, masse et poussière¸ qui réunit le travail de David Armstrong Six, de Leyla Majeri, de Stefan Sollenius et de Thea Yabut. Par leur combinaison de matières, les œuvres de ces artistes éveillent nos sens et trouvent leur autonomie dans un monde qui semble presque analogue, poussant à des réflexions philosophiques, écologiques et politiques.



Leyla Majeri cultive l’objet de la manière dont on cultive un jardin. Papier, carton et plâtre à l’état brut et aux couleurs vives sont en interaction, négocient l’espace et les formes en construction. Alors que les structures et fondations qui se chevauchent semblent instables, chaque élément a son rôle à jouer. Le paysage imaginé qui résulte de ces arrangements porte un discours à la fois critique et fantaisiste, cherchant à repenser les normes qui se cultivent dans la manière d’appréhender ce qui fait monde. Ses créations réaffirment ainsi les liens écologiques entre l’imaginaire, la nature et le politique.



Thea Yabut décompose d’anciens dessins qu’elle broie dans un mélangeur et y ajoute colle, craie et pigments. Avec la pulpe ainsi créée, elle compose des formes qui lui rappellent le monde animal et végétal. Les couleurs qui émanent du matériel, des roses fades et gris obscurs, composent ses œuvres à la beauté énigmatique. Les œuvres de Thea Yabut se fondent sur les murs de la Galerie, devenant par endroit comme une seconde peau.



Les sculptures de David Armstrong Six se présentent tels des assemblages réunissant formes, textures et couleurs. Ici, les différentes matières, notamment le plâtre, le verre, le métal et le bois, s’amalgament les unes aux autres pour constituer des sculptures singulières. Les masses se juxtaposent et s’accordent pour former des compositions à la fois poétiques et intrigantes.



Les œuvres de Stefan Sollenius sont issues de ses préoccupations au sujet de la matière, tant dans la vie de tous les jours que dans le monde du travail. Ainsi, l’artiste s’interroge sur le côté pratique du matériel, sa fonction dans l’espace et sa durabilité. Alors que les œuvres de Sollenius agissent presque à titre de mobilier et qu’elles se confondent habilement avec l’architecture de la galerie, elles imposent une présence forte et sensorielle. La matière, un mélange de ciment, de sable, de peinture et de jute, se dégrade peu à peu, jusqu’à n’être plus que poussière. Elle révèle sa fragilité inhérente et son futur incertain.



Inspirées par des idées de structures, d’architecture et d’écologie, et poussées par un désir de création bien senti, les œuvres de cette exposition se posent à la frontière entre ce qui est reconnaissable et ce qui ne l’est pas. Matière, masse et poussière prennent leur place au sein de l’espace, espace qui se trouve transformé par des créations dont la matérialité palpable parle d’elle-même, et concède à toutes une présence douce et affirmée.


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